PRISON
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![]() Parfois, des souvenirs s'échappent Le long de mon épiderme Comme des gouttes de sueur, Je perds mon âme par lambeaux, Je verse mes larmes sur le carreau; Je ne vois plus mes veines, Ni mes peines, Ma vue tant brouillée Distingue à peine Les aiguilles des heures, Le tic tac monotone D'une horloge funèbre Qui égrène ma vie Comme un chapelet; Je suis suspendu A son verdict Chaque instant, chaque seconde, Une part de mon vécu Se fond dans un passé Sans mémoire, Et je reste là Contre ce carreau sale A pleurer ma vie perdue; Dans ce brouillard Qui trouble ma vision, Je reste enfermé dans ma prison. |