Tu avais 19 ans,
Tu respirais la vie,
Tu avais des amis
avec lesquelles tu riais
tu t'amusais comme une folle,
Tu étais heureuse,
Au lycée tout le monde t'appréciait
tes amis, tes professeurs,
Tu étais pétillante
Et toujours de bonne humeur,
Ton optimisme faisait chaud
au coeur à tout le monde,
Tu aimais Proust, Lamartine,
et tu écrivais des poemes
Tu étais sensible et romantique
mais toujours enjouée
et heureuse de vivre.
Pourtant un soir de novembre
nous revenions d'un concert
Ta mere et moi
et nous t'avons retrouvée
dans la salle de bains
a demie devetue dans
la baignoire
tu avais deux entailles
aux poignets
et ton regard eteint
fixait le carrelage.
Il était trop tard hélas
pour te sauver,
Ma fille, ma petite fille chérie,
je t'ai sorti de la baignoire,
Mon dieu, ta peau était
deja froide, tes membres
s'etaient rigidifés,
Et ta mere et moi
nous avons pleuré
tioutes les larmes
de notre corps
en vain bien sur,
car ce n'est pas ca
qui pouvais te faire revenir.
Mais pourquoi ?
Pourquoi n'avoir rien dit ?
Tu n'a laissé ni lettre ni testament,
j'ai fouillé dans tes papiers
et j'ai trouvé aucun écrit
de toi où tu parlais d'en finir
alors je ne comprends pas,
Et je doute que je comprendrais
un jour.
Le coeur des adolescents
est souvent étrange,
Et je regrette de ne pas avoir
su te rejoindre ma fille chérie,
Je n'ai pas su comprendre
ta souffrance au milieu de tes rires,
Ton optimisme qui dissumlait
en fait un désepoir immense,
Et je m'en veux
C'est ma faute,
j'aurais peut etre du t'écouter,
etre plus proche de toi.
J'espere que la où tu es
tu as trouvé non pas le bonheur
mais la Paix de l'ame
puisque le bonheur apparement
tu n'y croyais pas,
ou peut etre, je suis déboussolé
Ma fille chérie,
tout simplement tu me manques
Tu me manques,
Et je m'en veux de n'avoir
pas donné plus d'amour
Et surtout je m'en veux
de n'avoir pas entendu tes cris
de souffrance qui avait l'apparence
du Rire.
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